Comme il est seul, très seul
devant la feuille blanche !
Me faire discret dans la cour d’école
comment cacher mes feuilles de chou ?
Comme elle tremble à l’approche de l’hiver
la feuille fatiguée, condamnée !
Qui va bien vouloir m’éplucher
murmure la feuille d’impôt ?
Ton cœur bat devant ton pupitre
où est cachée ta feuille de pompe ?
À quelle sauce va-t-elle être croquée
la tendre feuille de salade ?
Où vais-je pouvoir me glisser
murmure la feuille de cigarette ?
Plus personne ne veut de moi
soupire la feuille de papier carbone !
Sur quelle cuisse nue sera roulée
la feuille souple de tabac ?
S'assoupir, se laisser aller
lâche la feuille de nénuphar !
Aujourd’hui
les feuilles mortes
où peut-on les ramasser à la pelle ?
novembre 2008 / mai 2011
jeanPaul coLomb
Jouer avec les mots et les images… S'amuser avec les mots d'hier et d'aujourd'hui, les images d'ici et là… Les cueillir comme l'on poursuit les papillons dans un rayon de lumière… Les habiller d'Amour, en riant sous la Lune… Et les offrir au ciel, aux étoiles, à l'enfant joyeux, caché en Nous…
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“Un poète doit laisser des traces de son passage non des preuves. Seules les traces font rêver.”
René Char
Feuilles qu'on effeuille...seule....loin....sur un autre chemin....
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