la route gravillonnée
monte doucement
je n’attends rien
le premier signe
dans le vent gris
est une tresse jaune
perle d’un rouge
chapelet d’or et de rubis
automne prématuré ?
mort soudaine?
le lierre vaincu
reste cramponné au chêne
la victoire peut-elle s’afficher ?
au sommet
dans la chapelle
plus de vent
une demi voûte encore étoilée
noircie par une cheminée ?
au fond
un œil de bœuf blanc
perce un cercle parfait
au sol
deux restes de charpente
comme une croix disloquée
sur un mur galeux
un regard perçant
s’échappe d’une tête échevelée
de l’orage passé
quelques traces demeurent
de toute l’eau jetée dans le pli
il ne reste que cette nappe
pleine et calme
du pont de pierre
je ne vois que ce puits
je m’approche et m’inonde
quelques notes liquides
serpentent sur le sable frais
témoin involontaire
du flux aveugle
jeanPaul coLomb
juillet 1998/juin 2011
Jouer avec les mots et les images… S'amuser avec les mots d'hier et d'aujourd'hui, les images d'ici et là… Les cueillir comme l'on poursuit les papillons dans un rayon de lumière… Les habiller d'Amour, en riant sous la Lune… Et les offrir au ciel, aux étoiles, à l'enfant joyeux, caché en Nous…
jeudi 14 avril 2011
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“Un poète doit laisser des traces de son passage non des preuves. Seules les traces font rêver.”
René Char
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