mardi 27 décembre 2016

Décembre (2)


Quand la beauté t'habite,
Comment l'assumes-tu ?
L'arbre assume le printemps
Et la mer le couchant,
Toi, comment assumes-tu
La beauté qui te hante ?

Toi qu'habite la beauté,
Tu aspires à une autre
Plus vaste que le printemps,
Plus vive que le couchant
— déchirante, déchirée —
Qui pourrait t'assumer

Hormis l'éternel Désirant ?

 François Cheng De l'âme

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“Un poète doit laisser des traces de son passage non des preuves. Seules les traces font rêver.”

René Char